Le mobilier constitue un accessoire récurrent et indispensable pour les photographes. Il présente d’abord une fonction utilitaire (surtout au 19e siècle) : maintenir une posture alors que le temps de pose est relativement long. Le mobilier, sauf à de rares exceptions, est assez standardisé. On retrouve le plus souvent de hauts guéridons où l’on pose ses coudes, des dossiers de chaise, des rambardes, des tables et très souvent des prie-Dieu, comme sur cette photographie réalisée par Jean Inizan vers 1910. Jean Inizan dispose d’un vaste immeuble-atelier au 77-79, rue de Paris à Brest, qui deviendra plus tard la célèbre rue Jean Jaurès. Dans le très religieux Léon, le prie-Dieu occupe une place prépondérante. C’est même ici le sujet principal de la photographie. Il est placé exactement à 1/3 sur la verticale du cliché et exactement au centre, séparant symboliquement et matériellement les deux époux, nous faisant presque oublier les beaux reflets du tablier moiré de la mariée.