Les plaques de verre se divisent en deux catégories, en fonction de leur ancienneté. Avant les années 1890, elles sont obtenues grâce au procédé du collodion humide et sont en général de couleur brune. À partir des années 1890, on retrouve des « plaques sèches », obtenues grâce à un procédé argentique, de couleur grise avec parfois des reflets bleutés.

Les plaques de verre, comme beaucoup de collections, craignent les changements d’humidité et de température. Il est recommandé de les conserver dans une atmosphère avec une humidité relative entre 20 et 50 % et une température idéalement inférieure à 20°C. Il convient de ranger les plaques à la verticale, une par une, dans des pochettes individuelles en plastique neutre (polyéthylène par exemple mais pas de PVC, moins stable dans le temps), le tout conservé dans une boîte en plastique, éviter le carton et le bois.

Les reflets bleutés, et la couleur de cette plaque de verre nous indiquent ici qu’il s’agit d’une plaque sèche argentique. L’angle de vue, à travers l’entrebâillement d’une porte, est surprenant. La scène, qui se passe probablement au domicile de la personne photographiée, est éclairée à la lumière naturelle, qui se reflète sur le sol. La femme, probablement une dame aisée de la région de Vannes, porte une robe, un petit châle en tulle et un tablier à petits motifs festonnés. Les trois plis (tri kintr) de la coiffe sont tout juste esquissés, indice qui nous permettrait de dater la photographie du début des années 1920.