danse traditionnelle bretonne
créations dansées
Vêtement breton
chant choral
jeunesseEn 2011 et 2018, la confédération Kendalc’h (devenue Kenleur)
avait organisé deux passionnantes conférences dont voici les actes.
Préambule de Treuzell 1
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à retrouver en page 7
Le besoin d'une réflexion autour de la création
Pour tenter de répondre aux interrogations soulevées par le processus de création artistique dans l’univers des danses traditionnelles, nous avons fait appel à plusieurs spécialistes de Kendalc’h et avons souhaité ouvrir ce colloque à toute personne intéressée par cet aspect de la danse.
Si, à l’origine, la Confédération Kendalc’h, qui signifie « maintenir », s’est attachée à transmettre le patrimoine, elle a toujours su s’ouvrir aux attentes des danseurs en proposant différents espaces de réflexion, d’exploration, de formation et de création.
La seconde moitié du XXe siècle a vu apparaître de nouvelles formes d’expression artistique, du fait du métissage implicite dû aux mouvements des populations, du brassage des idées et des nouveaux modes de communication.
Dans ce contexte en mutation, des groupes de danseurs ont eu une nouvelle approche de la danse bretonne. Le trophée Faltaziañ (imaginer) en témoigne par exemple depuis 2007. Véritable tremplin vers l’innovation, ce temps de rencontre invite chaque année des danseurs traditionnels à s’essayer à la création chorégraphique mais aussi des danseurs d’autres esthétiques dansées à s’investir dans la culture bretonne. Au vu des différentes directions empruntées par ces groupes, Kendalc’h a voulu poser les bases d’une réflexion collective au carrefour de l’enracinement et de l’ouverture culturelle, de la tradition et de la création scénique.
Tout le monde s’accordant sur l’importance des connaissances du patrimoine culturel en amont de toute démarche créatrice, la première partie de Treuzell a été consacrée à un exposé historique reprenant l’ancrage culturel des danses à partir des sources les plus anciennes jusqu’aux récentes évolutions du siècle dernier. Le processus de création artistique a été débattu dans la seconde partie autour de quatre questions fondamentales : le poétique, le sens, l’artistique et le culturel.
La conception de la conférence dansée prévoyait une alternance entre exposés et démonstrations facilitant les échanges avec le public. L’après-midi, deux ateliers ont permis aux participants de s’exprimer sur la création artistique et sur la visibilité culturelle.
Un spectacle présentant la diversité d’expression, de la forme traditionnelle à la forme la plus innovante, a clôturé cette journée.
Les actes de ce colloque, ici présentés, sont mémoire des réflexions menées tout au long de cette journée. Nous espérons que leur diffusion au plus grand nombre soit une continuité naturelle de Treuzell.
Yvette Peaudecerf et Soaz Jolivet
Introduction
Eléments d’histoire
Pourquoi lancer une réflexion sur la création artistique en danse bretonne ?
Partie 1 – Exposé historique
L’ancrage culturel : forces, sens et spécificités de la danse bretonne
Les sources les plus anciennes
Les diverses influences
L’évolution au XXe siècle
Que se passe-t-il dans les autres cultures ?
Partie 2 – Le processus de création
La question du sens
Proposition de carte d’identité de la danse bretonne
La question artistique
Introduction
Expérimentation autour de la Gavotte
De Koeff puis Korriganed Pañvrid
Revival
Mickaël Phelippeau et Avel-Dro Gwiseny
Eostiged ar Stangala
La question du poétique
La place de l’émotionnel
Justesse du mouvement
La question culturelle
Introduction
Clôture de la matinée
Partie 3 – La formation du danseur
La relation musique-mouvement au sein même de l’apprentissage des danses
Les connaissances culturelles
La complémentarité des autres esthétiques
Partie 4 – Les ateliers
Atelier 1 / Le spectacle : conceptualisation et techniques
Atelier 2 / La visibilité dans le champ culturel
Partie 5 – Conclusions de la journée
Partie 6 – Spectacle de Treuzell
De la tradition dansée à la création artistique, des films de collectage aux diverses explorations contemporaines
Préambule de Treuzell 2
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à retrouver en page 111
Pourquoi cette journée sur la transmission ?
Depuis 68 ans maintenant la confédération Kendalc’h s’attache à transmettre le patrimoine culturel immatériel de Bretagne sous différentes formes.
La transmission est au cœur de chacune de nos actions. Nous naissons tous lestés d’appartenance familiale et culturelle, à un moment donné il appartient à chacun de se réapproprier son héritage ou de le refuser.
La transmission n’est pas qu’un simple passage de témoin il serait rapidement ennuyeux de chercher à ce que le legs reste identique. Nous devons veiller à ne pas enfermer celui qui le reçoit dans une position passive. Chacun est libre d’accepter ou de refuser l’héritage, et une fois accepté chacun doit pouvoir le réinventer puis le transmettre à son tour. Transmettre c’est consentir à proposer un monde en affirmant des goûts et des choix quitte à voir par la suite ses propositions rejetées ou reprises dans un sens imprévu. C’est le risque auquel il faut consentir pour transmettre.
Ce fil ténu de la culture bretonne tient bon, c’est plus de 40 000 personnes qui pratiquent aujourd’hui la danse et la musique bretonne au sein de 400 associations. Toutefois rien n’est jamais atteint, rien n’est jamais gagné il faut toujours rester vigilant.
Pratiquer la danse ou la musique bretonne ce n’est pas juste danser ou jouer de la musique, les festivals qui mettent en valeur la culture bretonne ont tous quelque chose de plus que les autres. Nous devons rester attentifs, la question du sens de nos pratiques est en effet essentielle.
Déjà le 26 novembre 2011 à Carhaix, la confédération Kendalc’h avait organisé Treuzell, une journée de réflexion autour de la danse bretonne mise en spectacle « D’un Patrimoine à la Création ».
Depuis, les questionnements ont évolué dans une société contemporaine devenue citadine et mondialisée où l’individu prime maintenant sur le groupe. Pourquoi les générations bretonnes successives s’approprient ainsi le fait culturel breton à travers les danses et musiques traditionnelles, pour l’interpréter, le réinventer et le transmettre ? Quel sens donner à cet ancrage culturel si singulier et quel peut être son atout ?
Treuzell 2 est donc né de cette réflexion. L’ambition du départ était grande et nous avions raison d’y croire. Un grand merci à l’ensemble des intervenants de cette journée qui nous ont tous répondu présent tout de suite, sans hésitation malgré des emplois du temps un peu chargés. Merci de nous faire confiance, nous sommes très fiers d’avoir pu vous réunir, chacun d’entre vous avec vos compétences et expériences : acteurs du monde culturel breton ou regards extérieurs.
Les actes de cette journée de conférence vous sont présentés dans ce livre. Nous espérons que les idées véhiculées dans ces témoignages que vous allez découvrir, trouverons une continuité dans vos esprits, et que le partage de celles-ci sera enrichissant.
Rozenn Le Roy
Avec les étudiants du Master 2 Métiers du Patrimoine de l’Université de Bretagne Sud (Lorient)
Introduction
Discours de lancement
Partie 1 – Les cercles celtiques et l’identité bretonne
L’approche identitaire
De la communauté paysanne d’hier aux cercles celtiques d’aujourd’hui
Portraits vidéo : pourquoi tu danses ?
Être membre d’un cercle celtique en 2018
Le regard des experts
Partie 2 – Les cercles celtiques dans la société et dans leur territoire
Approche sociologique, la danse, la Bretagne, la danse bretonne
Enjeux de société et de territoire
Le regard des experts
Partie 3 – Les cercles celtiques et leur image
Le monde des fêtes et festivals
Des fêtes de Cornouaille au festival
Les reines : une épopée d’un siècle
De Bretagne et du Monde : les festivals internationaux
Le regard des experts
La perception contemporaine du folklore
Le tourisme
La presse
Le regard des experts
Partie 4 – Et demain, les cercles celtiques ?
Eléments de comparaison avec le Berry
Vision d’un artiste traditionnel contemporain
Table ronde et regard des experts
Conclusion
Questions du public
Discours de clôture
