Un fonds de dotation
pour le patrimoine breton

Lors de la création de Kenleur, il a été décidé de créer en parallèle un fonds de dotation : BretagneS.
BretagneS est une personne morale, un outil de financement privé et désintéressé qui soutient des actions d’intérêt général et est régi par la loi n° 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie, dite loi Lagarde. Ce fonds de dotation est animé par un conseil d’administration présidé par Rozenn Le Roy et à la chance d’être cette année sous le parrainage de Pascal Jaouen.
BretagneS a été créé le 17 juillet 2020 a l’initiative de la confédération Kenleur, afin de soutenir et conduire, directement ou indirectement, toute mission d’intérêt général concourant à la valorisation et au développement de la culture bretonne et de sa riche matière.

Vous voulez faire un don ?

Appelez au 02.98.58.10.50 ou envoyez un mail sur fondsdedotation@bretagnes.org

Ambitions, actions

BretagneS a pour ambition de :

• permettre aux entreprises et aux citoyens d’agir en faveur de la culture bretonne,
• porter collectivement des projets culturels d’envergure sur le territoire et ainsi participer au développement social, économique et touristique de la Bretagne,
• développer, préserver, révéler et transmettre la culture bretonne, et la confier aux générations futures sur le territoire de la Bretagne historique et au-delà.

Les fonds collectés permettent de :

• garantir la valorisation et le développement de tous les aspects de la culture bretonne,
• soutenir les adhérents de la confédération Kenleur,
• soutenir les actions d’autres organisations portant des missions d’intérêt général en faveur de la culture bretonne.

Devenez mécène de la vie culturelle et artistique de votre territoire

Comment devenir mécène du fonds de dotation BretagneS :

Vous devenez mécène de BretagneS en faisant un don qui peut prendre la forme :
• d’un apport financier,
• d’un soutien en nature (remise d’un bien comme des pièces de costume par exemple, ou une collection de photos anciennes…),
• d’un soutien en compétences (comme une mise à disposition de main-d’œuvre).

Pourquoi devenir mécène du fonds de dotation BretagneS :

En devenant mécène de BretagneS, vous permettez :
• de favoriser le développement de la vie culturelle bretonne,
• de vous inscrire dans la dynamique d’un territoire unique, riche de son histoire, de ses langues, de son patrimoine et de son mode de vie. Musique, chant, danse et autres arts exprimant et illustrant la Bretagne.

Particuliers

• Soutenir une action culturelle d’intérêt général correspondant à vos valeurs,
• s’engager concrètement sur un territoire,
• bénéficier d’avantages fiscaux puisque 66 % du montant de votre don sont déductibles dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. En cas de dépassement de cette limite, l’excédent de versement constaté au cours d’une année est reportable sur les cinq années suivantes.

Entreprises

• Affirmer votre image de structure engagée autour de valeurs fortes, au plus près du territoire,
• valoriser l’image de l’entreprise en démontrant votre engagement auprès de vos clients et prospects grâce aux outils mis à votre disposition. Vous apparaîtrez dans la communication de BretagneS et des projets soutenus,
• défiscaliser votre investissement en déduisant 60 % du don (financier ou matériel) jusqu’à 2 millions d’euros de don. Au-delà de 2 millions d’euros de don, l’investissement est déductible à hauteur de 40 % du don (financier ou matériel). Plafonnement du montant du don : 20 000 €, ou 0,5 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. En cas de dépassement du plafond, il est possible de reporter l’excédent sur les cinq exercices suivants. Les montants reportés ne peuvent s’ajouter aux dons effectués chaque année que dans la limite du plafond annuel.

Pascal Jaouen, parrain de BretagneS

Breton jusqu’aux tréfonds de l’âme, Pascal Jaouen est tombé très tôt sous le charme des coiffes portées par les femmes qu’il croisait en allant à l’école.

Fasciné par la prestance imposée par le port du costume, il commence à danser au sein des cercles celtiques de Bannalec, de Concarneau, puis d’Elliant et de Pont-l’Abbé. Ne possédant pas de costume de famille, il décide de s’en broder un. C’est ainsi que l’aventure d’une vie a commencé.
Danseur et apprenti brodeur, Pascal Jaouen est happé par une passion dévorante, entre découverte des points de broderie traditionnelle et collectage des techniques lorsqu’il sillonne sa région. Fort de tout ce qu’il apprend, notamment auprès de Viviane Hélias, et après un stage au sein de la Maison Lesage qui bouleverse sa vision de la broderie, il décide de fonder en 1995 l’École de Broderie d’Art Pascal Jaouen, dont le parrain est Paco Rabanne.

Cela faisant, il souhaite partager et transmettre ce savoir et ces gestes séculaires qu’il craint de voir disparaître. Passeur de mémoire, collectionneur de pièces authentiques, Pascal Jaouen commence à enseigner broderie blanche et couleur à des élèves avides d’apprendre cet art du fil.
Afin de débarrasser la broderie bretonne de tous clichés passéistes, Pascal Jaouen dessine des motifs contemporains, figuratifs ou stylisés, toujours inspirés de ce qui a été brodé autrefois, à travailler sur du linge de maison, en tableaux, sur des vêtements, et à réaliser à l’aide des points étudiés sur les vêtements traditionnels.

Il érige la broderie au rang d’art d’intérieur, expose ses créations à la biennale du Fil de Bayeux, au Canada, au Japon, brode l’habit d’académicien de Michel Folliasson.

Viscéralement conscient de tout ce qu’il doit à « sa » Bretagne, il la met à l’honneur lors de chacun de ses défilés de “haute-broderie”. Matières, motifs, points, détails de montage, chaque création est un hommage, peu ou prou, à celle qui l’inspire et le fait vibrer.
Peu importe, si certains spectateurs n’ont pas conscience d’admirer ici, la coupe des vestes masculines de Carhaix, là, la bavette de tablier du pays de Lorient. Ces détails sont désormais ancrés de façon pérenne dans des tenues contemporaines, preuve s’il en faut que la flamboyance des costumes traditionnels s’accommode fort bien de la modernité.

Voilà pourquoi Pascal Jaouen est si fier de parrainer BretagneS : valoriser, sauvegarder, transmettre tout ce qui fait la force de notre culture, la beauté de notre identité, c’est le leitmotiv qui le guide chaque jour, point après point.

Mignoned kaer,
Mil laouen on o rannañ ar gerioù-mañ ganeoc’h.
Laouen on o rannañ ma entan ha ma c’harantez evit sevenadur ar gwiskamantoù hag an dañsoù met ne faot ket deomp disoñjal eo ar brezhoneg ul liamm kreñv. Ar brezhoneg zo unan eus yezhoù koshañ Europa hag a zo o vervel tammig-ha-tammig.
Goulenn a ran ganeoc’h ober un dra bennak evidomp hag evit ar remziadoù da zont evit ma vo Breizh ur vro pinvidik ha brav.

Pascal Jaouen

© Bernard Galéron

Un don textile pour une mémoire préservée

Fin juillet dernier, les journaux Ouest-France et Le Télégramme publient des articles en page régionale pour communiquer sur la création du fonds de dotation BretagneS. Ces communications ont eu un bel impact car plusieurs personnes ont téléphoné suite à ces parutions pour avoir des renseignements et proposer des dons.

Prenons l’exemple de Mme Corbel de Saint-Brieuc chez qui Tristan Gloaguen s’est rendu quelques jours après. Elle fait don d’une quarantaine de pièces textiles et iconographiques du pays de Pontivy (communes de Neulliac/Kergrist). Il y a notamment sa tenue de baptême (robe et bonnet) ainsi que le costume complet porté par sa mère lors de son mariage.

Née en mai 1938, au bourg de Kergrist, elles a passé sa jeunesse à la ferme de ses parents à Botquelen. Elle a quitté Kergrist à 21 ans pour aller travailler à Pontivy, en tant que fille de salle à l’hôtel-bar-restaurant La Terrasse, à côté du pont qui menait à l’hôpital. Après son mariage, elle suit son mari et part vivre à Saint-Brieuc.

Mme Corbel a toujours défendu “sa” Bretagne. Elle a pris des cours pendant une dizaine d’années à l’atelier-danse des Dañserien Ar Goued de Plérin, mené par Christophe Rondel, ce qui lui a permis de participer à de nombreux festoù-noz et festoù-deiz. Elle a aussi appris à broder et expose fièrement ses réalisations inspirées de la broderie du pays Glazig, encadrées dans son salon.

Même si elle n’a jamais porté le costume (sauf peut-être lors de rares occasions festives, pour des réunions de famille), elle avait conservé précieusement les pièces textiles ayant appartenu notamment à sa mère Joséphine Le Nagard, née Riou en 1910, native de Saint-Gérand.

Je ne voulais pas que tout ça finisse dans une benne. Rien que d’y penser, ça me faisait mal au cœur.
Alors quand j’ai lu l’article sur le fonds de dotation avec la photo de Pascal Jaouen, je me suis dit que ces costumes auraient une deuxième vie grâce à vous.
C’est très bien ce que vous faites, et c’est très bien qu’il y ait des associations comme vous qui collectent, exposent et remettent tout ce patrimoine au goût du jour. Il ne faudrait pas que tous ces costumes bretons tombent dans l’oubli. Je suis contente de vous avoir donné tout ça car je sais que vous en prendrez soin, mais ça m’a fait quand même quelque chose de savoir que ces costumes partent avec vous.

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